
Des pères qui expriment rarement leur souffrance
Si la femme est le décisionnaire final de la poursuite ou non de sa grossesse, il ne faut pas pour autant négliger la place du père, notamment lors d'une IMG.
La place du père lors d'une IMG
Lors d'une interruption médicale de grossesse ou IMG, le rôle du père est primordiale :
- il aide sa compagne à prendre sa décision ;
- il l'accompagne aux échographies et aux divers examens médicaux ;
- il peut être présent durant l'intervention ;
- il est présent lors d'une mort fœtale in utero et parfois c'est lui qui découvre en premier le corps de son enfant ;
- il est sollicité pour effectuer les démarches administratives.
Le rôle du conjoint est donc essentiel. C'est un réel soutien moral, même s'il souffre aussi de la perte de l'enfant désiré :
- Les pères n'expriment pas toujours leur peine, ce qui peut être parfois pris pour de l'indifférence.
- Les conjoints ont tendance à penser que l'épreuve est plus difficile à vivre pour la femme et qu'ils n'ont donc pas le droit d'exprimer leur tristesse.
- C'est parfois vers l'entourage que le père se tourne pour exprimer son chagrin ou sa déception.
- A contrario, dans certaines situations la peine du conjoint est telle qu'il n'est pas en mesure d'aider sa compagne.
Un décalage peut se créer dans le couple, c'est pourquoi il est important d'accepter l'aide psychologique qui est systématiquement proposée par l'équipe médicale dans le cas d'une IMG.
Avortement : l'homme face à la décision d'IVG de la femme
Face à une interruption volontaire de grossesse, certains hommes ont du mal à trouver leur place, se sentant à la fois :
- absent ;
- témoin passif ;
- victime ;
- ou coupable.
La loi dans ce domaine est explicite : l'IVG est un droit des femmes, qu'elles peuvent exercer sans l'accord de leur partenaire.
Pourtant, l'homme est toujours concerné :
- pour certains, le chemin vers la paternité peut s'imposer comme une évidence ;
- pour d'autres, ce chemin est semé d'embûches, et peut même sembler impossible.
Si chaque cas est unique et qu'il est difficile de généraliser sur l'investissement du père, on peut retenir qu'il est important d'installer un dialogue :
- exprimer ses peurs, ses angoisses, ou au contraire sa joie ;
- écouter l'autre, confronter ses arguments ;
- tenter de prendre ensemble la meilleure décision pour le couple et pour l'éventuel futur bébé.
Comment expliquer le silence, le désengagement apparent des hommes face au début de la grossesse de leur compagne ?
- Évidence biologique : la grossesse lui est extérieure, dans sa tête, sexualité et procréation sont souvent deux actes dissociés.
- Différence psychologique : beaucoup d'hommes ont du mal à parler de leur intimité. Ce qui n'empêche pas qu'ils éprouvent aussi parfois le besoin d'en parler et d'avoir des réponses à leurs questions.
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Interruptions de grossesse
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