Interruption volontaire de grossesse (IVG)

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Une femme enceinte éternue

 

L'IVG, ou interruption volontaire de grossesse, est légale en France depuis la loi Veil de 1975 pour toutes les femmes qui souhaiteraient mettre fin à leur grossesse avant son terme.

Interruption volontaire de grossesse : définition

L'interruption volontaire de grossesse est un acte médical qui consiste à mettre fin à une grossesse non désirée en expulsant volontairement l'embryon ou le fœtus hors de l'utérus.

Il existe deux types d'IVG :

  • L'IVG médicamenteuse : elle consiste à provoquer un avortement avec une anti-hormone, le RU 486, mis au point par les laboratoires Roussel-UCLAF en 1980. La France a été le premier pays occidental à utiliser ce produit, la Grande-Bretagne a suivi en 1990 et la Suède en 1991.
  • L'IVG chirurgicale : elle consiste à provoquer un avortement par aspiration (on aspire le contenu utérin). L'IVG chirurgicale est également appelée curetage.

L'IVG en quelques chiffres

  • Le nombre d'interruptions volontaires de grossesses en France métropolitaine a légèrement augmenté entre le milieu des années 1990 et 2006, avant de se stabiliser puis de décroître entre 2013 et 2016.
  • En 2016, le nombre d'IVG était de 211 900 en France.
  • L'évolution du nombre d'IVG est parallèle à celle du nombre des naissances. Toutefois, ce ratio varie selon l'âge des femmes qui avortent :
    • En 2016, le taux de recours à l'IVG en Métropole était de 13,9 pour mille femmes âgées de 15 à 49 ans.
    • C'est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les recours demeurent les plus fréquents : ils concernent 26 femmes sur 1 000.
    • 20 000 femmes de moins de 20 ans ont eu recours à une IVG en 2016 en Métropole .

Bon à savoir : chiffres issus de l'étude d'Annick Vilain (DREES) « 211 900 interruptions volontaires de grossesse en 2016 », Études et Résultats, n° 1013, Drees, juin 2017.

Les différentes techniques d'IVG

Lorsqu'une femme veut interrompre sa grossesse, le choix de la méthode dépend de plusieurs facteurs médicaux comme :

  • le terme prévu de la grossesse ;
  • les éventuelles contre-indications.

En France, les demandes d'interruption volontaire de grossesse sont suffisamment précoces pour que la patiente ait le choix entre l'avortement chirurgical ou médicamenteux.

L'IVG médicamenteuse

Cette méthode médicamenteuse repose sur l'association d'un anti-progestérone et d'une prostaglandine pour obtenir une hémorragie avec expulsion complète de l'œuf.

  • L'IVG médicamenteuse peut être réalisée jusqu'à 7 semaine d'aménorrhée dans un cabinet de ville, centre de planification ou centre de santé, et jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée dans un établissement de santé.
  • Elle ne nécessite pas d'intervention chirurgicale, puisqu'elle est réalisée par deux prises de médicaments espacées d'un ou deux jours : la mifépristone dans un premier temps, puis le misoprostol.

À noter : une visite de contrôle est nécessaire dans les 2 à 3 semaines suivant la prise du mifépristone.

Bon à savoir : dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, l'IVG médicamenteuse en dehors d'un établissement de santé (médecins, sages-femmes et centres habilités) est autorisée jusqu'à la 9e semaine d'aménorrhée (soit 7 semaines de grossesse. Par ailleurs, les consultations relatives à une IVG médicamenteuse peuvent être réalisées par télémédecine, avec délivrance des médicaments en pharmacie d'officine. Ces mesures ont été prolongées par le décret n° 2022-212 du 19 février 2022.

L'IVG chirurgicale

La technique d'IVG chirurgicale repose sur la dilatation du col pour l'évacuation du contenu utérin par aspiration dans des conditions d'asepsie :

  • Elle est pratiquée jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée.
  • Elle est réalisée sous anesthésie générale ou locale.
  • L'IVG chirurgicale est réalisée par aspiration ou par curetage (cette dernière étant de moins en moins utilisée). L'aspiration endo-utérine (à l'intérieur de l'utérus) consiste :
    • en une phase de dilatation cervicale à l'aide de médicaments ;
    • à l'aspiration proprement dite avec une échographie de contrôle.

À noter : comme pour l'IVG médicamenteuse, une visite de contrôle est nécessaire dans les 2 à 3 semaines suivant l'intervention.

Les techniques d'IVG en quelques chiffres

Voici ce qu'il faut savoir sur les techniques utilisées pour les IVG :

  • En France, 64 % des IVG sont médicamenteuses, contre 72 % en Suède et 11 % aux Pays-Bas. La crainte des Françaises quant au risque d'échec de la technique par aspiration a entraîné la préférence pour la méthode médicamenteuse.
  • En 2009, la moitié des IVG a été pratiquée par usage médicamenteux avant 7 semaines d'aménorrhée.
  • Les IVG médicamenteuses sont plus fréquentes dans le secteur public que dans le secteur privé (à l’hôpital, ce sont 56 % des IVG qui se pratiquent de façon médicamenteuse).
  • En 2016, le taux de recours à l'IVG était de 13,9/1 000 en métropole pour les 15-49 ans. Toutefois les recours à l'IVG sont très inégaux selon l'âge mais aussi selon les régions.
  • Au moment de l'IVG, une femme sur deux a moins de 27 ans, deux femmes sur trois sont âgées de 20 à 34 ans.

Cadre légal de l'interruption volontaire de grossesse

La loi encadre scrupuleusement la pratique de l'IVG :

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